La face cachée de la transition écologique  

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Je m’appelle Guillaume Pitron j’ai 42 ans. Je suis journaliste et documentariste français. Je travaille sur des matières premières, c’est une façon d’intéresser le public à des enjeux lointains. Tout d’un coup lointain devient très proche lorsqu’il y a une matière première qui fait le lien.

On n’a jamais consommé autant de matière première qu’aujourd’hui. Nous allons consommer dans les 30 prochaines années autant de métaux que tous les métaux qui ont été consommés depuis 70 000 ans. Or le monde est plus que jamais matériel.

Les métaux rares c’est un sujet auquel je me suis intéressé à partir de 2009 et qui pourtant était déjà à l’époque présenté comme de Next Oil, le prochain pétrole. Mais c’était un désert éditorial à l’époque et je voulais m’intéresser à un sujet qui était peu défricher.

Enquêté c’est forcément rencontrer des obstacles. Quand on touche au monde de la mine c’est encore plus compliqué. Donc les obstacles ça commence par la difficulté à voyager sur le terrain. Pour pénétrer dans ces endroits là il faut souvent non pas obtenir l’autorisation mais se donner à soi tout seul l’autorisation.

Cc’est difficile de faire parler les les gens et pour ça qu’il faut ce sont des années de relation de collaboration avec certains spécialistes du secteur minier jusqu’à ce que on puisse avoir la confiance nécessaire face caméra pour faire dire le fond de leur pensée, capter la sincérité des gens à qui vous parlez de vos témoins.

Ce qui m’a plu surpris dans cette enquête sur les métaux c’est d’abord l’étendue de notre méconnaissance y compris de la méconnaissance des politiques sur ces sujets-là. On fantasme un monde complètement vert mais c’est un monde hors sol. Nous n’avons pas la culture des enjeux autour des ressources pour lesquelles il n’y a pas de monde plus vert.

La transition énergétique c’est une transition qui est technologique et qui ne propose uniquement que des remèdes technologiques à des problématiques qui ont été eux-mêmes générées par les technologies. Cette transition là génère autant de nouveaux défis que les solutions qu’elle apporte. Tant que on n’aura pas touché à cette question fondamentale qui est celle de nos modes de vie et le mode de consommation on réglera pas les problèmes que cette transition prétend pouvoir régler.

Le monde vert qui arrive est un monde chariant d’immenses défis. C’est un monde qui peut-être réellement meilleur mais à la condition qu’on s’attaque à la question des ressources et leur optimisation.

Le monde circulaire sera un monde infiniment plus difficile à mettre sur pied mais il y a raison, une raison pour moi d’espérer. S’ils sont mis en oeuvre de façon extrêmement ambitieuse peuvent permettre de faire plus avec moin.

La prochaine enquête c’est l’enquête sur la matérialité du virtuel.

Alors que le changement climatique représente une menace importante pour notre planète, le droit et les politiques publiques mettent de plus en plus l’accent sur la transition écologique. Toutefois, si la décarbonisation est essentielle, nous devons en examiner la faisabilité et le coût, ainsi que l’impact environnemental et social. 

La transition vers les énergies renouvelables entraine un processus d’extraction des minéraux et des métaux qui a des répercussions importantes sur l’environnement, notamment la déforestation, la destruction des habitats, la pollution de l’eau et la dégradation des sols. Les énergies renouvelables peuvent également exacerber les injustices environnementales et avoir un impact sur les industries traditionnelles, telles que l’extraction du charbon, qui deviendront obsolètes.  

Dans son livre “La guerre des métaux rares : La face cachée de la transition énergétique et numérique”, le journaliste Guillaume Pitron, spécialiste de la géopolitique des matières premières, nous confronte aux défis que représentent la consommation des matières premières et des métaux rares nécessaires à l’ère technologique. Une approche holistique est nécessaire pour aborder ces enjeux, prenant en compte les dimensions environnementales, économiques, sociales et culturelles de la transition. Cela signifie qu’il faut s’engager avec les communautés, y compris les groupes marginalisés, et leur donner les moyens de participer. Des investissements dans la recherche et le développement sont nécessaires pour trouver des solutions innovantes qui minimisent les impacts environnementaux et sociaux de la transition. La collaboration entre différentes disciplines, telles que l’ingénierie, l’économie et les sciences sociales, est essentielle pour garantir la faisabilité dans les sphères sociales et techniques.  

La transition écologique est une étape nécessaire vers un avenir durable, mais nous devons être conscients des défis et des problèmes qui l’accompagnent. Il est nécessaire d’adopter une approche globale qui garantisse que l’évolution est juste et équitable et qu’elle profite à tous. En travaillant ensemble et en impliquant toutes les parties prenantes, nous pouvons créer un avenir durable qui profite à tous. 

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