Dès le début de l’agression russe en Ukraine, le terme « génocide » a été employé à différentes reprises.
La première occurrence du terme est venue du président russe Vladimir Poutine lui-même, qui a parlé à cette occasion du « génocide de la population prorusse » du Donbass pour justifier l’invasion du pays. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a, par la suite, lui aussi recouru à ce vocable pour qualifier les crimes massifs commis contre la population civile et ainsi convaincre les pays européens et l’OTAN de s’engager dans le conflit.
La question qui se pose ici est de savoir si un génocide est bel et bien en train d’être commis contre le peuple ukrainien. Pour ce faire, il convient de revenir sur la définition qu’en font les instruments internationaux, soit l’article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du génocide du 9 décembre 1948, définition reprise mot pour mot par l’article 6 du Statut de Rome instituant la Cour pénale internationale.
Dans cette capsule, la professeure Muriel Paradelle explique l’élément fondamental qui distingue le génocide de toute autre criminalité de masse, dont les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité.