Dans cette vidéo classée parmi les 25 finalistes du concours J’ai une histoire à raconter du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH), Malorie Kanaan explique les recherches qu’elle mène aux côtés de Marie-Eve Sylvestre, doyenne à la Faculté de droit, Section de droit civil de l’Université d’Ottawa.
Depuis plusieurs années, des études tendent à démontrer que les personnes noires, autochtones et racisées sont davantage interpellées par les policiers, y compris pour des contrôles routiers.
Si certaines de ces interpellations peuvent certes être attribuées à des comportements racistes et reposer sur l’exercice de préjugés et de stéréotypes de la part des policiers (discrimination directe), la plupart des manifestations de la discrimination et du racisme prennent des formes plus subtiles et insidieuses. Elles sont le résultat de normes, politiques et pratiques institutionnelles, ainsi que de lois et règlements d’apparence neutre qui facilitent et renforcent les préjugés et/ou qui ont des effets disproportionnés sur les populations racisées (discrimination indirecte).
Financé par le CRSH, ce projet de recherche vise à documenter la nature des interpellations routières et leurs conséquences individuelles et communautaires sur les personnes racisées au Québec. Ces travaux sont dirigés par Marie-Eve Sylvestre et Dominique Bernier et réalisés en collaboration avec Malorie Kanaan, Me Arij Riahi (Clinique juridique du Grand Montréal), Thierry Casséus (doctorant en travail social à l’Université de Montréal), la Clinique juridique Saint-Michel, l’Observatoire des profilages, la Ligue des droits – Section Québec et Lakay Média.