Avant 2001, le Canada ne disposait d’aucune loi antiterroriste officielle. La législation en matière de sécurité nationale consistait principalement en la Loi sur les mesures de guerre (abrogée depuis), le Code criminel et la législation sur la défense nationale, bien que certaines lois plus spécifiques, telles que la loi sur le SCRS, aient été mises en place à l’époque. Le 15 octobre 2001 – un peu plus d’un mois après les attentats du 11 septembre – le projet de loi C-36, la Loi antiterroriste, a été présenté à la Chambre des communes. Moins de trois mois plus tard, le 18 décembre 2001, la loi antiterroriste de 2001 a reçu la sanction royale pour devenir officiellement une loi au Canada.
La Loi antiterroriste de 2001 modifiait une grande partie du cadre législatif canadien en matière de sécurité nationale. Elle modifiait non seulement le Code criminel mais aussi la législation sur l’information, notamment la Loi sur la protection de l’information et la Loi sur la preuve au Canada.
L’une des principales préoccupations liées à l’adoption de cette nouvelle législation était l’effet qu’elle aurait sur les communautés marginalisées. Des organisations ont été créées pour protéger les droits de ces personnes. L’une de ces organisations est la Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles (CSILC). Cette organisation regroupe 45 partenaires directement concernés par la sécurité nationale ou travaillant dans ce domaine. Ensemble, ils plaident en faveur d’une législation plus transparente en matière de sécurité nationale, qui respecte les droits fondamentaux.
En 2019, l’Agence de surveillance de la sécurité nationale et du renseignement a été créée. Cette agence est responsable de la surveillance des activités de sécurité nationale et de renseignement des agences canadiennes, que ces activités soient menées au Canada ou à l’étranger. Ce changement majeur en droit de la sécurité nationale n’est pas seulement le fait de députés et d’avocats, mais aussi de petites associations de défense des libertés civiles telles que la CSILC.
Il est intéressant de noter que nombre de ces organisations, tout en ayant une incidence sur le droit, ne sont pas elles-mêmes des regroupements de juristes. Elles nous invitent donc à considérer le paysage juridique comme n’étant pas purement juridique, mais comme un champ de travail interdisciplinaire, permettant d’assurer une approche plus équilibrée en matière de droit de la sécurité nationale.
À travers le parcours personnel de Tim McSorley, l’un des deux membres du personnel de la Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles (CSILC), les étudiants en droit explorent les voies non conventionnelles pour s’impliquer dans le domaine de la sécurité nationale. Ils mettent en lumière les acteurs souvent négligés de ce domaine et le travail important qu’ils accomplissent pour façonner notre avenir collectif.
Cette vidéo de plaidoirie visuelle a été réalisée par les étudiant.e.s en droit Gabriel Bichet, Robyn-Lee Hotte et Dada Mudobo dans le cadre du cours Plaidoirie visuelle/Droit et cinéma proposé à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa, Section de droit civil.