La crise de la COVID-19 a mis en relief les lacunes dans les régimes de protection de la santé et la sécurité des travailleurs au Canada. Certains secteurs plus exposés aux dangers d’une contamination, particulièrement dans le secteur de la santé et d’autres secteurs essentiels, ont dû composer avec des défis liés au manque d’équipement protecteur. Cette réalité a entrainé des violations répétées au cadre réglementaire en matière de santé et de sécurité au travail régissant la prévention des lésions professionnelles.
Dans cette vidéo, la professeure Katherine Lippel, Professeure titulaire à la Faculté de droit et titulaire de la Chaire de recherche éminente en droit de la santé et de la sécurité du travail, expose les faiblesses dont a fait preuve le régime québécois de prévention des accidents de travail et des maladies professionnelles dans le contexte de la pandémie de COVID-19.
La professeure Lippel dresse des constats sur l’efficacité du régime de prévention en place pour les travailleurs au Québec, plus particulièrement à l’égard de groupes de travailleurs plus vulnérables comme ceux assignés chez une entreprise cliente par une agence de travail temporaire. Elle expose les défis juridiques auxquels feront face employés et employeurs dans l’éventualité d’une contamination au coronavirus en milieu de travail.
La crise actuelle force les décideurs politiques ainsi que les milieux patronaux et syndicaux à repenser les politiques en matière de santé et sécurité du travail afin de veiller à ce que les personnes plus vulnérables à la COVID-19 puissent retourner au travail dans un milieu sain et sécuritaire.
À cet égard, la volonté des principaux représentants syndicaux et patronaux d’unir leur voix autour de la Charte d’engagement à combattre le coronavirus en milieu de travail de la CNESST (Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail) signale un dialogue social pour identifier et mettre en œuvre des solutions durables sur ces enjeux affectant des milliers de travailleurs.