Je suis Lucien Bouchard, avocat au Barreau du Québec depuis 1964 et toujours avocat en exercice.
La création de la Fondation c’est arrivé durant les années du mandat que j’ai eu au comité administratif du Barreau.
Notre Bâtonnier général était Guy Pépin. Toutes sortes de questions nouvelles se posaient et c’est là qui est venu l’idée, on va se donner des instruments puis entre autres, l’idée est arrivée de créer la Fondation du Barreau.
Dès le début je pense que le premier discours du Bâtonnier qui à annoncé au terme du Congrès la Fondation, la création de la Fondation, c’était l’avancement du droit, la relève et l’analyse des défis que le Barreau va devoir relever.
Dès 82 c’était déjà parti il y avait déjà des programmes qui avaient été créés ils travaillaient beaucoup sur la relève beaucoup sur les échanges entre avocats-praticiens et universitaires.
Je suis arrivé au Barreau la Fondation était créée et on en entendait pas beaucoup parler au début. On a commencé à entendre parler plus à l’époque du bâtonat de de Guy Gilbert qui vraiment à fait des efforts pour mettre la Fondation sa la “map” comme on dit.
La Fondation était à l’époque le seul outil de financement et d’aide financière à la recherche juridique au Québec. C’était l’époque où il y avait pas de traité de droit de monographie juridique qui était publié qui ne recevait pas directement ou indirectement l’aide financière de la Fondation.
Le Barreau a fondé sa fondation pour permettre de redonner à la communauté juridique. Et la Fondation c’est un peu comme le cœur du Barreau, donc on redonne à la communauté là où parfois l’ordre ne peut pas légalement aller de l’avant dans certaines initiatives.
Manon Savard je suis juge en chef de la Cour d’appel et à ce titre, juge en chef du Québec.
La Fondation permet le dialogue entre les citoyens et les citoyennes, les avocats, les universitaires et également la magistrature.
La Fondation permet notamment aux universitaires de pousser leur réflexion sur des enjeux juridiques, des enjeux de société qui se soulève et qui varient à travers les années.
On permet la recherche sur ces sujets, et par après le résultat de ces recherches prend différentes formes qui peut aider soit les citoyens, les citoyennes par le billet d’informations qui leur sont communiquées.
Ces recherches là permettent également aux avocats d’approfondir leurs connaissances et leur réflexions dans des sujets donnés. Il permet également le dialogue avec les tribunaux parce que par le billet de leur recherche on permet également au tribunaux de bénéficier de ces réflexions là ce qui peut toujours être utile lorsqu’ils sont confrontés et doivent décider de ces enjeux-là
En 2012 j’ai remporté le prix du manuscrit juridique pour un article qui portait sur la judiciarisation des personnes en situation d’itinérance au Québec. Donc cet article a eu une certaine résonnance. Donc d’abord il y a eu la visibilité entourant l’octroi du prix. Il y a eu également une résonance auprès du réseau puisqu’il a été présenté devant les gouverneurs de la Fondation du Barreau ce qui je pense a permis de donner une crédibilité à la recherche que je menais, mais surtout au sujet sur lequel portait mes recherches.
Il y a un côté quand même très appliqué dans les travaux qui ont été financés par la Fondation.
Effectivement ce sont ces aspects pratico-pratiques encore une fois qui sont indissociables à nos recherches même théoriques. C’est important d’avoir un bailleur comme la fondation qui est capable de nous aider.
Une chose qu’on ne réalise pas c’est que dans la pratique de tous les jours on est très concentré à régler des problèmes actuels. On regarde toujours vers le passé pour trouver des solutions alors que la Fondation s’intéresse à l’avancement du droit, la recherche. C’est ce genre de choses qu’on oublie mais qui devient importante quand on a des problèmes, de nouveaux problèmes à aborder. C’est là que le travail des chercheurs qui sont supportés par la Fondation peut être utile.
Pour moi c’est très important que la Fondation encourage la recherche surtout en droit québécois et que la Fondation fait un lien entre le milieu universitaire puis celui de la profession.
Je dirais que l’une des forces de la Fondation ça a toujours été sa proximité avec le milieu académique et aussi sa proximité avec les praticiens.
On crée ce, je vais appeler ce réseau, ce laboratoire là, qui permet de mettre en contact les uns avec les autres et d’espérer une meilleure justice.
Je m’appelle Dick Pound et j’ai été appelé au barreau en 1968. J’ai passé les 50 dernières années chez Stikeman Eliott. Je pense qu’il est important pour les avocats, et beaucoup d’entre eux sont très généreux, et ont d’autres causes, mais ils sont tellement proches du droit qu’ils oublient un peu ce qui doit être fait à bien des égards. Il est donc important d’encourager les jeunes et de les aider à entrer dans la profession juridique, et certains d’entre eux ont besoin d’aide.
En tant personne comme vous voyez de la diversité et qui vient pas d’une famille d’avocats, je pense que ce que la Fondation fait pour ces jeunes là, pour des jeunes qui sont peut-être issus de milieu un petit peu plus défavorisé et qui n’ont peut-être pas eu comme persective d’avenir de devenir avocat un jour, c’est essentiel et surtout très important de montrer que l’accessibilité à des études en droit, l’accessibilité à la profession d’avocat n’est pas réservé à une seule classe de la société.
Le rôle de la Fondation au niveau de l’implication auprès des jeunes est très importante. Je pense que j’aurais bénéficié d’avoir un acteur de la communauté juridique tel que la Fondation lorsque moi-même j’étais au cégep ou à l’université.
La Fondation aide définitivement certaines personnes qui n’auraient peut-être pas accès à ce monde, qui n’auraient pas le privilège de pouvoir avoir une opportunité d’oeuvrer dans le monde juridique.
C’est vraiment un appui un message qui est lancé à ces jeunes là de leur dire bien, toi aussi tu es capable on est là, on va te soutenir, on va t’aider à atteindre tes rêves dans le fond.
Si la Fondation peut nous aider à accompagner ces jeunes là par des subventions, à passer à travers le parcours universitaire , le Barreau alors c’est sûr que c’est très profitable pour nous. Et si on peut travailler en collaboration avec la la Fondation pour augmenter le nombre de jeunes intéressés à travailler en région, on frappe dans le mille.
Je suis Marie-Anne Paquette, Juge en chef de la Cour supérieure du Québec.
il faut se rappeler qu’en 1978 c’est grâce à l’initiative et puis à la participation de membres de la communauté juridique que la Fondation a vu le jour.
De la même manière c’est grâce à la participation et à l’engagement des membres de la communauté juridique que la Fondation peut continuer à être active, vivante et pertinente.
Évidemment l’argent ne vient pas des airs, elle vient des membres. C’est le petit 25, 30 dollars sur votre cotisation que vous donnez puis c’est les le financement des gens qui donnent de l’argent à chaque année qui permettent de financer ces recherches là.
C’est un petit environnement qui est extrêmement fragile. Alors si la Fondation disparaissait par exemple, il y aurait une source de financement qui disparaitrait carrément et moi je suis sûr qu’il y a beaucoup de recherches qui tomberaient à l’eau.
Il faut réaliser que si la Fondation n’existe pas, il va y avoir un vide, un manque en quelque part qui va devoir être comblé d’une autre façon, à un autre moment. C’est un besoin essentiel.
C’est par ces membres que la Fondation vit. Donc, l’implication des membres elle est incontournable, essentiel et très méritoire.
Pour moi cela a toujours été un sens du devoir. Donc à mon sens, la Fondation elle est à nous tous. C’est aux avocats de la faire vivre.
C’est une façon pour la communauté juridique d’investir dans le bien de la communauté en général.
Nous aspirons à être meilleurs, plus pertinents, plus connus pour ce que nous faisons. Il faut faire comprendre aux gens qu’il s’agit d’une contribution précieuse à leur contexte professionnel.
Il faut plus que jamais inciter les membres du Barreau s’engager. S’engager dans l’avenir de la profession dans les instruments à se donner, dans dans la réflexion. Il faut les amener à s’engager
Mon souhait pour l’avenir de la Fondation c’est qu’elle soit reconnue comme une fondation ancrée au cœur d’une communauté juridique engagée pour l’avenir du droit.
Est-ce que vous avez réfléchi à un mot qui pourrait représenter la fondation à vos yeux?
Essentiel, passion, collaboration, avenir, bonne continuation, palier, fleurissante, mobilisatrice, évolution, rayonnement, pertinence, collaboration, redonner, continuité et renouveau, un phare, connexion, ouverture, audace, aspirationnel, cœur, vivante, indispensable, engagement.